Myélome multiple : un type de cancer rare

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Le myélome multiple est un type de cancer qui se développe lorsque les plasmocytes, un globule blanc spécialisé, commence à croître et se diviser de façon non contrôlée. Il affecte le système sanguin, entraînant principalement des complications au niveau des reins et des os – avec des symptômes difficiles à différencier d’autres maladies diverses.

Les plasmocytes normaux constituent font partie du système immunitaire et produisent en temps normal des anticorps qui aident à combattre les infections et à nous garder en bonne santé. Dans le cas de myélome multiple, ces plasmocytes produisent des anticorps qui sont inefficaces.

Le myélome multiple se développe lorsque les plasmocytes prolifèrent dans plusieurs régions de la moelle osseuse. La moelle osseuse, un tissu mou spongieux situé dans la partie centrale de l’os, est l’endroit où se forment les cellules sanguines.

Au lieu de cellules saines, des versions malignes apparaissent qui se multiplient et commencent à produire des anticorps anormaux, connus sous le nom de protéine M ou protéine monoclonale, qui endommagent différentes parties du corps et c’est pourquoi la maladie porte le mot « multiple » dans son nom.

Mal-de-dosLes patients ressentent généralement, avant tout autre signe, une lombalgie, un symptôme très générique, qui peut être le résultat d’une nuit de sommeil dans une position peu confortable, d’un entraînement trop intense à la salle de sport ou de nombreux autres facteurs quotidiens.

Mais cela est également considéré comme le principal symptôme de ce cancer rare. La maladie peut entraîner des fractures, car elle fragilise les os, une anémie, due à l’excès de plasmocytes dans la moelle osseuse, qui entraîne une réduction du nombre de cellules hématopoïétiques, et dans des cas plus graves cas, l’insuffisance rénale, en raison des dommages que la maladie cause aux tubules rénaux.

Bien que rare, c’est le deuxième cancer du sang le plus répandu dans le monde. Au Brésil, on estime que quatre personnes sur cent mille souffrent de la maladie, soit une moyenne de 7600 nouveaux cas chaque année.

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La maladie est plus fréquente chez les personnes de plus de 60 ans, mais elle est diagnostiquée chez les personnes plus jeunes. Le cas le plus emblématique de la littérature mondiale s’est produit au Brésil. Un garçon de 8 ans, résident de Salvador, Bahia, a été diagnostiqué avec la maladie. Selon l’organisation IMF (International Myeloma Foundation Latin America), il a été le premier enfant de l’histoire à recevoir le diagnostic.

Le myélome multiple peut être détecté par une analyse d’urine ou un test sanguin appelé électrophorèse des protéines sériques, commandé lorsque les symptômes indiquent une maladie inflammatoire, une maladie auto-immune, une infection aiguë ou chronique, une maladie du foie ou des reins.

Causes
On ne connaît pas les facteurs responsables du myélome. En temps normal, les plasmocytes ne représentent que 5 % ou moins de la moelle osseuse. Lorsque les plasmocytes deviennent anormaux et commencent à se multiplier, on les appelle alors cellules myélomateuses.

Parmi les facteurs de risque pour le développement d’un myélome multiple, on retrouve :

  • un âge de plus de 60 ans;
  • les antécédents familiaux de myélome multiple;
  • les antécédents de gammapathie monoclonale de signification indéterminée – une affection précancéreuse des plasmocytes;
  • la descendance africaine;
  • le sexe masculin.

Il existe d’autres facteurs de risque possibles comme l’obésité, l’exposition à de fortes de doses de radiation et aux produits chimiques, mais leur association au myélome multiple n’est pas prouvée.

Symptômes et Complications
Dans les stades précoces de la maladie, vous pourriez même ne pas savoir que vous souffrez de myélome multiple. Parmi les symptômes de l’affection, on trouve :

  • une anémie;
  • une douleur osseuse au niveau du dos ou des côtes;
  • des infections fréquentes;
  • une faiblesse dans les jambes.
  • de la fatigue;
  • une perte de poids;
  • une réduction de la fonction rénale.

Parmi les signes de myélome multiple, on peut également trouver une augmentation :

de la quantité de protéines dans le sang ou dans l’urine. Ces protéines (également appelées protéines monoclonales ou protéines M) sont produites par les cellules myélomateuses et peuvent altérer la fonction rénale;
du taux de calcium dans le sang. Ceci indique que les lésions provoquées par les cellules myélomateuses entraînent un passage du calcium de vos os dans votre sang.

Une augmentation du taux de calcium dans votre sang peut entraîner des symptômes tels que :

  • une constipation;
  • une diminution de l’appétit;
  • une émission de l’urine fréquente;
  • de la nausée;
  • une soif accrue;
  • de la fatigue.

La croissance excessive des cellules myélomateuses nuit à la production des cellules normales de la moelle osseuse. Cela réduit l’efficacité du système immunitaire et diminue le nombre de globules rouges. La réduction du nombre de globules rouges peut mener à de l’anémie et à de la fatigue et ces manifestations sont fréquentes dans le myélome multiple. Les fractures osseuses (os qui se brisent) constituent une autre complication de la maladie.

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Diagnostic
Le diagnostic de myélome multiple dépend d’un certain nombre de facteurs. Les résultats des analyses sanguines ou urinaires réalisées au cours d’une visite médicale de routine peuvent être le premier signe de myélome multiple. C’est l’association de ces résultats, d’autres analyses et de vos symptômes qui aide à déterminer la présence ou non de l’affection.

Les analyses sanguines et urinaires appelées électrophorèse des protéines sériques et urinaires peuvent détecter la présence de certaines protéines (protéines M) produites par les cellules du myélome Si les résultats de l’analyse montrent la présence de protéines M ou de portions de protéines M (protéines de Bence-Jones), des analyses sanguines supplémentaires sont nécessaires pour mesurer les facteurs suivants :

  • le taux de bêta-2-microglobuline;
  • les numérations globulaires sanguines;
  • le taux de calcium;
  • le taux de créatinine;
  • les taux de protéines C-réactives;
  • les taux de gamma globulines;
  • les taux de lactate déshydrogénase;
  • la quantité de chaînes légères (une partie de la protéine M) dans le sang;
  • la quantité de protéines dans l’urine.

myelomes-illustrationSi votre médecin pense ou confirme que vous êtes possiblement atteint du myélome, il peut vous demander de passer une imagerie des os comme. une imagerie par résonance magnétique, une tomodensitométrie, une tomographie par émission de positrons ou des radiographies. Le myélome est fréquemment associé à la présence de régions osseuses affaiblies, qui peuvent être visibles sur une radiographie.

Une petite quantité de moelle osseuse doit aussi être prélevé pour être examiner au microscope. C’est ce qu’on appelle une biopsie de la moelle osseuse. Le médecin insère une aiguille dans l’os du bassin et prélève un échantillon de moelle en plus d’un petit échantillon d’os que l’on observe ensuite sous microscope pour détecter la présence de cellules myélomateuses anormales.

Traitement et Prévention
Il n’est pas possible d’empêcher le développement du myélome multiple, étant donné qu’on ne connaît pas les facteurs responsables de cette affection. Il existe cependant un certain nombre d’options à votre disposition en ce qui concerne le traitement du myélome multiple.

Le myélome multiple évolue souvent lentement et peut ne pas présenter de signes ou de symptômes. Les personnes qui souffrent de myélome multiple, mais qui ne présentent aucun symptôme peuvent ne pas avoir à commencer un traitement immédiatement. Elles doivent toutefois rendre régulièrement visite à leur médecin pour suivre l’évolution de l’affection.

Il faudra éventuellement soigner la maladie si :

  • le taux de calcium dans votre sang augmente;
  • le taux de protéine M dans votre sang ou dans votre urine augmente noticeably;
  • vos os démontrent des signes d’affaiblissement;
  • vous développez des symptômes;
  • vous souffrez de troubles de la fonction rénale;
  • vous faites de l’anémie.

Parmi les différents types de traitement, on trouve :

  • les bisphosphonates (par ex. le pamidronate, l’acide zolédronique);
  • la chimiothérapie (par ex. le melphalan *, le cyclophosphamide, la doxorubicine);
  • la radiothérapie;
  • des stéroïdes (p. ex. de la dexaméthasone);
  • les traitements novateurs (par ex. le lenalidomide, le bortézomib, la thalidomide);
  • la transplantation de cellules souches.

La chimiothérapie et les traitements plus récents sont fréquemment utilisés pour le myélome multiple. Elle fait appel à des médicaments anticancéreux pour directement endommager et détruire les cellules myélomateuses anormales. Les médicaments utilisés en chimiothérapie sont tout particulièrement conçus pour attaquer rapidement les cellules qui se multiplient, mais ils peuvent également endommager les cellules normales. Pour réduire les effets préjudiciables de ces médicaments et pour atténuer les effets secondaires, le médecin va déterminer avec attention le type et la dose du médicament de même que la durée du traitement.

Une personne souffrant de myélome multiple peut prendre ses médicaments par voie orale ou par injection intraveineuse. On doit prendre le médicament pendant un certain temps, souvent pendant plusieurs mois. Il se peut que vous puissiez arrêter la chimiothérapie si le niveau de protéines M se stabilise.

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La transplantation de cellules souches implique l’association d’une chimiothérapie pour éliminer les cellules myélomateuses à une transfusion d’un type spécial de cellules, appelées cellules souches. On vous transfuse des cellules souches, provenant de votre organisme ou de celui d’un donneur, pour remplacer la moelle osseuse endommagée.

La radiothérapie utilise des rayons X de haute énergie qui pénètrent l’organisme et détruisent les cellules myélomateuses. Ces radiations ciblent une zone bien précise, qui correspond souvent à la région où une tumeur s’est développée. Le traitement peut être administré pendant quelques jours ou quelques semaines. . Ce traitement peut également atténuer les douleurs osseuses.

Les bisphosphonates sont des médicaments injectés à l’intérieur d’une veine pour réduire le risque de fracture provoquée par le myélome. Ils peuvent également amoindrir la douleur osseuse.

Pour traiter l’anémie qui est souvent associée au myélome multiple, il est possible de prescrire un groupe de médicaments appelés agents stimulateurs de l’érythorpoïèse. Ils stimulent la production de globules rouges par la moelle osseuse.

Les contenus présents ne sont destinés qu’à des fins d’information. Demandez toujours l’avis de votre médecin ou d’un autre professionnel de la santé qualifié sur des questions relatives à une affection médicale. Source : santecheznous/condition/getcondition/Myelome-multiple

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