5 bonnes raisons de manger de l’ail

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Dans l’esprit collectif, on l’associe à une mauvaise haleine et aux vampires. Mais l’ail est, en fait, un véritable aliment ! Utilisé depuis des millénaires, ce condiment fait aujourd’hui l’objet de nombreuses études et ne cesse d’étonner par ses bienfaits.

Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, il faut l’avouer : l’ail est incontournable dans la cuisine. Utilisé comme condiment, cet aliment relève de nombreux plats traditionnels régionaux. Mais il n’y a pas que la saveur qui fait sa particularité…

Cultivé depuis l’Antiquité, l’ail (Allium sativum) est une petite plante qui cache bien son jeu. Car derrière son goût tenace et ses petites gousses, il dispose de nombreuses vertus santé.

Un allié contre les infections
Depuis des siècles, on prête à l’ail la capacité de nous défendre contre les infections virales, bactériennes, fongiques… et mêmes parasitaires. Faut-il y croire ? Au moins en partie. Les gousses contiennent des phénols aux propriétés antiseptiques mais aussi de l’alliine qui se transformera en divers composés soufrés.

« On a remarqué que, grâce à sa composition, l’ail a des propriétés antibactériennes, antivirales et vermifuges, confirme une spécialiste en droit de la santé. En médecine naturelle, on s’en sert surtout en prévention, mais aussi en traitement pour désinfecter. »

Les autorités sanitaires admettent tout de même l’usage de cet alicament en complément des médicaments reconnus. Comme le souligne la spécialiste, « il faut toujours s’adresser à un médecin » en cas de problème de santé sérieux. Evitez donc les expérimentations hasardeuses avec une gousse d’ail… et gardez-le dans votre assiette.

Un probiotique efficace
L’ail, comme de nombreux condiments, est un exhausteur de goût. Outre ses qualités gustatives, il est aussi soupçonné d’avoir un effet bénéfique sur notre flore intestinale, composée de milliards de bactéries.

« Il faudrait en consommer régulièrement mais modérément car il aurait un effet probiotique, selon certaines études », confirme notre spécialiste. D’autres vont même plus loin et le considèrent comme un prébiotique. Ce terme désigne des fibres qui vont stimuler la croissance et l’activité des « bonnes » bactéries de notre microbiote. L’inuline serait notamment responsable de ce phénomène.

Un protecteur cardiovasculaire
L’intérêt de manger de l’ail, c’est qu’il apporte des bénéfices à l’ensemble de l’organisme une fois digéré. En effet, une partie des nutriments passent dans le sang au cours de leur séjour dans les intestins. C’est le cas des composants de l’ail.

Or, « il est présenté comme un vasodilatateur, c’est-à-dire qu’il permettrait de dilater les vaisseaux sanguins. Cela aurait notamment l’intérêt de diminuer la pression artérielle. »

Et ça n’est pas tout. Plusieurs travaux ont suggéré que cet aliment a un effet bénéfique sur l’athérosclérose (la perte d’élasticité des artères et leur rétrécissement), ainsi que sur la coagulation sanguine. Et pour cause : il s’agit d’un antiagrégant plaquettaire, ce qui signifie qu’il participe à la fluidité de notre liquide vital. Les consommateurs seraient ainsi moins à risque d’infarctus ou de maladies telles que l’hypertrophie du muscle cardiaque ou l’arythmie.

Un effet bénéfique sur le cholestérol
De manière moins directe, l’ail peut avoir un effet intéressant sur le taux de cholestérol et de triglycérides. Ce condiment aurait, en effet, tendance à participer au métabolisme des graisses.

« On sait qu’il a un effet bénéfique en augmentant le taux de HDL (le « bon » cholestérol, ndlr), souligne une spécialiste en droit de la santé. Mais pour cela, il vaut mieux le consommer cru. » En revanche, pas de miracle : le LDL n’est pas réellement affecté par la consommation d’ail. Il s’agit du cholestérol le plus délétère pour notre organisme.

De nombreux bénéfices pour la peau
Avoir de l’ail dans sa cuisine peut avoir un autre intérêt que gustatif. Même sans le manger, cet aliment a des vertus pour notre santé. Plus particulièrement celle de notre épiderme.

« Je le conseille souvent en masque, mélangé à des huiles végétales, de l’aloe vera ou encore du vinaigre de cidre, souligne notre spécialiste. Bien sûr, il ne faut pas le laisser poser trop longtemps car il est très fort. »

Boutons de fièvre, eczéma, acné… Les applications traditionnelles sont nombreuses et les recettes tout autant. « C’est un bon allié, à condition d’être patient ». Mieux vaut aussi ne pas être rebuté.e par l’odeur.

Une fois passé ce dégoût initial, l’ail peut surprendre par ses applications cutanées. « Il faut savoir comment le poser, mais il peut être utile. Sur le coup, ce n’est peut-être pas très agréable mais c’est très efficace. »

L’astuce pour ne pas avoir mauvaise haleine
Le principal problème de l’ail, c’est qu’il s’accompagne d’une odeur persistante. Sur les doigts mais aussi dans la bouche. Dans le premier cas, il suffit de se rincer les mains à l’eau froide puis de les laver à l’eau chaude avec du savon.

Dans le second cas. « Il faut le couper très fin et croquer quelques graines de cardamome ou du persil plat, recommande-t-elle. Il ne suffit pas de se brosser les dents : ce sont les gaz qui émanent de l’estomac qui donnent mauvaise haleine. »

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Attention tout de même à ne pas abuser de l’ail, qui peut irriter l’estomac et les voies urinaires au cours de la digestion. Cette plante puissante peut aussi interagir avec plusieurs traitements :

  • Les médicaments anticoagulants (qui fluidifient le sang), ainsi que les plantes ayant un effet similaire (ginkgo, éleuthérocoque, saule blanc, etc);
  • Les traitements des troubles de la thyroïde;
  • Certains traitements de l’infection à VIH/Sida;
  • Certains traitements de l’hyperplasie bénigne de la prostate.

Si vous souffrez d’une maladie chronique et que vous êtes sous traitement, pensez toujours à parler avec votre médecin avant de prendre une plante ou un aliment contenant un principe actif pouvant interagir avec votre médicament.

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Source : Découvrez les vertus de l’ail, Céline Hess-Halpern, éditions Alpen
Garlic for the common cold, Elizabeth Lissiman, Alice L. Bhasale et Marc Cohen, Cochrane Database of Systematic Reviews, 11 novembre 2014
Allium sativum: facts and myths regarding human health, Michal Makewski, Roczniki Panstwowego Zalkadu Higieny, 2014
Fiche thématique sur l’ail, EurekaSanté par VIDAL

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