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Santé en Afrique : consacrer 15 % des budgets nationaux à la santé

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Concrétiser les engagements pris par les gouvernements africains à Abuja, de consacrer 15 % des budgets nationaux à la santé. C’est l’un des objectifs de la Conférence internationale sur le Programme de la santé en Afrique qui a démarré mardi à Kigali.

La Conférence internationale sur le Programme de la santé en Afrique (Africa Health 2019) a débuté mardi à Kigali, au Rwanda. Au cours des trois prochains jours, les chefs de gouvernement, le secteur privé, les experts de la santé et les organisations de la société civile de l’ensemble du continent et du monde entier traceront la voie à suivre pour que l’Afrique puisse au mieux atteindre la couverture sanitaire universelle (Csu). Les délibérations porteront sur la meilleure façon de financer la Csu et d’accroître l’accès à une santé de qualité pour obtenir des résultats pour la santé. Car, selon un communiqué de l’Amref reçu par Santé-Sénégal.com, seuls 6 pays africains consacrent au moins 15 % de leur budget annuel au secteur de la santé.

Tandis que plus de 11 millions de personnes sombrent dans la pauvreté chaque année, en raison de paiements directs élevés pour la santé. Des appels sont lancés pour accélérer les efforts visant à atteindre la couverture sanitaire universelle dans les pays africains. Alors que l’Afrique du Sud poursuit ses plans de mise en œuvre de l’assurance maladie nationale, la Conférence sur la santé en Afrique fournira des informations sur la manière de fournir des soins de qualité à tous les citoyens.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que seuls le Rwanda et l’Afrique du Sud ont atteint 15 %, tandis que la Commission de l’Union africaine a rapporté que seuls six États membres de l’Ua ont dépassé le seuil des 15 % le Rwanda (18,8 %), le Botswana (17,8 %), le Niger (17,8 %), le Malawi (17,1 %), la Zambie (16,4 %) et le Burkina Faso (15,8 %). L’OMS signale également que le niveau médian des dépenses réelles du gouvernement par habitant en Afrique a augmenté de 10 à 14 dollars, depuis 2001. L’Ua a indiqué que les dépenses publiques de santé en Afrique subsaharienne s’élèvent actuellement à 25 – 27 dollars par habitant en moyenne, mais 32 des 53 États membres de l’Ua investissent moins de 20 dollars (y compris quatre des six pays qui ont atteint la valeur de référence de 15 %).

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Ce déficit de financement, tant au niveau des ressources nationales que des bailleurs de fonds, signifie que la plupart des pays africains ne sont pas encore sur la voie pour atteindre les OMD relatifs à la santé. En effet, du 26 au 27 avril 2001, les chefs d’État africains se sont réunis au cours d’un sommet spécial pour répondre aux défis exceptionnels posés par le Vih/sida, la tuberculose et autres maladies infectieuses connexes.

Lors de ce sommet, les gouvernements se sont engagés à attribuer au moins 15 % du total de leurs budgets nationaux annuels au secteur de la santé. Ils ont également appelé les pays donateurs à respecter leur engagement de consacrer 0,7 % du produit national brut (Pnb) à l’aide publique au développement et à annuler la dette extérieure africaine, afin d’encourager l’augmentation des investissements dans le secteur social. Depuis, un certain nombre de pays ont fait des progrès en augmentant de 15 % leur financement national en faveur de l’objectif d’Abuja.
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