Pour rester en bonne santé et avoir une longue vie, il faut… se mettre en couple. Une étude scientifique asiatique révèle que les célibataires et les divorcés ont 15% plus de risque de mourir prématurément que les personnes mariées. Selon une étude publiée dans The American Journal of Public Health, être marié donnerait la garantie d’une meilleure santé qu’être célibataire. Surtout chez les hommes.
La vie à deux a un avantage insoupçonné: Elle permet d’éviter une mort précoce. Une équipe du centre national du cancer et de l’université de Tokyo est arrivée à cette conclusion après avoir analysé les données d’une cohorte réunissant 16 études menée en Asie entre 1963 et 2015.
Le mariage aide à rester en bonne santé
Les chercheurs ont étudié les dossiers médicaux de 623 140 personnes. Elles étaient en moyenne âgées de 54 ans. La grande majorité (86,4 %) étaient mariées. Les participants désignés comme célibataires étaient évidemment les célibataires, mais également les personnes séparées toujours mariées, divorcées ou veuves. Au total, 123 264 décès ont été enregistrés au cours des 15 ans de recherche. La plupart étaient causées par le cancer (41 362), les maladies cérébrovasculaires (14 563) et les pathologies respiratoires (13 583).
Les résultats, publiés dans la revue JAMA Network Open, ont montré que les individus en couple avaient 15% de moins de risque de mourir d’une mort précoce.
Souhaitant savoir s’il existait un lien entre état matrimonial et état de santé, des chercheurs britanniques se sont penchés sur les données sanitaires de quelque 10.000 volontaires (1). Ces quinquagénaires, mariés ou non, ont vu leurs indicateurs objectifs de maladies inflammatoires, du diabète, des malades cardiaques et des fonctions respiratoires passés au peigne fin.
Les scientifiques avancent que cet effet protecteur du mariage pourrait être lié au fait que les partenaires encouragent leur conjoint à consulter un médecin s’il a des soucis de santé ainsi qu’à suivre les traitements prescrits. Ils notent aussi que la vie à deux est généralement accompagnée d’une meilleure situation financière et des modes de vie plus sains.
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Par ailleurs, les hommes profitent plus de l’effet bénéfique d’être mariés, enregistrant les plus fortes baisses des taux de mortalité. Pour les chercheurs, si les femmes tirent moins d’avantage à la vie à deux, cela pourrait être dû au fait que le travail domestique est inégalement réparti au sein des foyers asiatiques. Elles sont davantage confrontées aux tâches ménagères et à l’éducation des enfants. Ce qui « pourrait contrecarrer les avantages du mariage pour la santé« , selon l’étude.
La rédaction détaille les plus grands risques de décès précoces des célibataires dévoilé par la recherche asiatique.
- Les maladies cérébrovasculaires: Les célibataires ont 12% plus de risque de mourir d’une maladie cérébrovasculaire – comme un AVC ou anévrisme – que les personnes mariées.
- Les maladies coronariennes: Les risques de décès précoces en raison d’une maladie coronarienne étaient 20% plus élevées.
- Les maladies du système circulatoire: Les célibataires sont 17 % plus susceptibles de mourir de maladies du système circulatoire, comme les crises cardiaques, les maladies cardiaques et l’insuffisance cardiaque.
- Accidents: Les célibataires ont 19 % plus de risque de mourir d’une cause externe de décès comme un accident ou une blessure.
- Les maladies respiratoires: Un risque accru de 14 % de maladies respiratoires, y compris les maladies pulmonaires et l’asthme, a été observé chez les célibataires.
- Le cancer: Les célibataires ont 6% plus de risque de décès par cancer.
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Le mariage, c’est bon pour la santé… mentale
Ainsi, une femme de 50 ans qui n’a jamais été mariée a autant de risques de développer des syndromes métaboliques (risque de diabète, de maladies cardiaques et d’accident vasculaire cérébral) qu’une femme mariée. Pour autant, l’étude n’établit pas clairement de relation de cause à effet, nuancent encore les auteurs de l’étude dans The American Journal of Public Health. Elle s’attache simplement aux observations relevées d’après les résultats.
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