Toutes les femmes enceintes rêvent d’une grossesse harmonieuse et sans soucis. Adopter une alimentation saine et équilibrée en prenant quelques précautions de rigueur est une bonne façon de mettre toutes les chances de son côté.
Abreuvées de conseils en tout genre, les femmes enceintes comprennent très vite la responsabilité que suppose le fait de porter un bébé. Prendre soin d’elles et de l’enfant à naître passe d’abord par ce qu’elles mangent… Oui, une alimentation équilibrée durant la grossesse est primordiale, tant pour son bon déroulement que pour la santé de chacun. Logé dans le ventre de sa mère, le fœtus absorbe en effet les aliments qu’elle ingère, qu’ils soient sains ou non.
Si ses besoins nutritionnels peuvent augmenter quelque peu au fil de la grossesse, les principes de base d’une alimentation saine sont pour la plupart les mêmes que pour la population générale: manger régulièrement, boire 1,5 à 2 litres par jour (de préférence de l’eau), consommer cinq portions de fruits et de légumes par jour, privilégier les fibres et les produits non raffinés, éviter les excès de gras et de sucre, etc. Les femmes enceintes devraient autant que possible renoncer au tabac (risque d’accouchement prématuré, faible poids de naissance) et aux stupéfiants, qui peuvent mettre en péril la santé du bébé.
Zéro alcool
Concernant l’alcool, les spécialistes prônent aujourd’hui l’abstinence totale. Car si on sait que l’alcool avalé par la mère se retrouve en concentration identique dans le sang du bébé, on ignore encore les relations entre la quantité absorbée et les effets. L’alcool expose le fœtus à ce que l’on appelle le «syndrome d’alcoolisation fœtale» (malformations, faciès typique, retard mental, troubles du comportement, syndromes de sevrage). Durant l’allaitement, il est aussi conseillé de ne pas boire d’alcool, ce dernier passant dans le lait maternel.
Les risques de la malnutrition pour la femme enceinte
Si la grossesse peut bel et bien susciter des envies curieuses autant d’ailleurs que des dégoûts passagers il n’est pas interdit d’y céder, mais sans exagération s’il s’agit de denrées peu équilibrées. Car une alimentation trop calorique peut, favoriser un diabète gestationnel, responsable d’une prise de poids importante chez le bébé. Or, accoucher d’un gros bébé est plus difficile et peut occasionner des complications à l’accouchement, comme un risque augmenté de césarienne, de difficultés à la naissance des épaules ou une hypoglycémie chez le bébé et des déchirures compliquées du périnée chez la mère. De plus, la présence d’un diabète gestationnel peut augmenter le risque de prééclampsie (définie par une hypertension artérielle et présence de protéines dans les urines durant la grossesse). Le diabète gestationnel est aussi associé à la survenue, plus tard, d’un diabète de type II chez la mère.
Alimentation saine in utero: gage pour la santé future de l’enfant
Que les futures mamans s’encouragent. L’influence d’une bonne hygiène alimentaire sur la santé de l’enfant dépasse la période de gestation, prévient la Dr Nicole Jastrow Meyer, médecin-adjoint responsable de la salle d’accouchement et des urgences obstétricales aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG): «L’environnement du fœtus conditionne sa santé future. Les fœtus ayant un retard de croissance intra-utérin ou recevant trop de sucre in utero ont un risque augmenté de développer des problèmes métaboliques (diabète, obésité) ou/et cardiovasculaires à l’âge adulte.»
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Être sensibilisée au rôle d’une bonne alimentation est capital, mais bien se nourrir ne doit pas tourner à l’obsession, comme le dit très bien la Dre Jastrow Meyer: «Les directives des spécialistes sont avant tout des points de repères. Du moment que la prise de poids est normale, les femmes peuvent manger selon leurs habitudes et leurs besoins. Toutefois, certaines recommandations sont très sérieuses car elles sont parfois le seul moyen de prévenir des complications et la survenue de maladies infectieuses aux conséquences potentiellement graves pour l’enfant.»
Grossesse: les aliments à éviter
Les œufs crus et mets qui en contiennent (mayonnaise maison, pâtes carbonara)
Le lait cru et les produits laitiers non pasteurisés (certains yoghourts)
Les fromages à pâte molle et mi-dure à base de lait cru ou pasteurisé
La viande crue (steak tartare, carpaccio) ou mal cuite (saignante) ainsi que la charcuterie crue (viande séchée, certains salamis)
Les pâtés, les terrines et les produits en gelée
Les produits à base de foie (foie gras par ex.)
Les crustacés et les coquillages crus (huîtres)
Le poisson cru (sushis)
Les poissons à teneur élevée en méthylmercure (espadon, marlin, requin)
Les poissons chargés en dioxine (hareng et saumon de la mer Baltique)
Le poisson et la viande fumés (saumon)
Le café et le thé avec modération
L’alcool
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