L’activité physique est essentielle pour son développement moteur et psychologique. Voyons pourquoi et comment.
Partie intégrante de l’apprentissage psychomoteur, l’activité physique favorise le développement musculaire, l’acquisition de l’équilibre, la coordination des gestes, ou encore la perception de son corps dans l’espace. Pour les enfants, bouger est quelque chose de naturel. Pour s’en convaincre, il suffit de les observer dans la cour de récréation d’une école maternelle ou élémentaire. Ils ont de l’énergie à revendre voire à canaliser ! Hélas, cette propension « animale » au mouvement cède bientôt la place aux plaisirs des activités sédentaires.
Gare à la sédentarité : ne laissez pas trop vos enfants assis !
Et si vous pensez que les cours d’éducation physique dispensés dans le cadre scolaire suffisent pour que vos chérubins deviennent actifs plus grands, vous faites fausse route. Le nombre d’heures consacrées aux activités physiques y diminue au fur et à mesure que les enfants « montent en classe ». Ce qui n’est pas sans conséquences sur leurs capacités physiques, au point d’inquiéter les médecins en cardiologie. Sans compter que le temps passé assis devant la télévision, les jeux vidéo et les tablettes mais aussi à lire explique en grande partie la progression du surpoids ou de l’obésité chez les jeunes. Ce qui les expose à un autre fléau : le diabète.
Pourtant, bouger dès l’enfance permet de se constituer un « capital santé ». Les bénéfices ne se limitent pas à l’amélioration de la condition physique (endurance cardiovasculaire et tonicité musculaire) ni à la chasse aux tissus adipeux. Loin de là !
Pour des os solides, pratiquez régulièrement !
Savez-vous que les os ont besoin de bouger pour se solidifier ? Que l’activité physique favorise l’augmentation de la masse squelettique ? Selon plusieurs études, une pratique régulière permet à l’os de gagner de 1 à 2 % en densité. Ce qui renforce de 20 % sa capacité de résistance à un choc. Un élément non négligeable quand on sait que, à la puberté, environ 60 % de la masse osseuse définitive se forment. Mieux vaut prendre des stock-options avant que le processus de vieillissement physiologique ne s’enclenche. Selon des chercheurs, d’ici à 2050, les hommes atteindraient 82 ans et les femmes 90 ans. Après 60 ans, il restera environ 30 ans à vivre. Raison suffisante pour mettre, très tôt, tous les atouts de son côté pour bien vieillir.
Pour des neurones bien connectés, bougez !
On savait déjà que l’activité physique permet une meilleure oxygénation du cerveau, ce qui booste la mémoire et la concentration. Le Pr Pierre-Marie Lledo, neurobiologiste, va plus loin et affirme « une corrélation directe entre activité musculaire et production de nouveaux neurones ». Car, contrairement à ce que nous avions appris, cette production peut ne jamais cesser à condition de respecter certaines conditions, dont l’activité. On comprend encore mieux pourquoi bouger est bon pour la santé ! Sous forme de séances sportives ou dans la vie quotidienne, l’important c’est de bouger… ré-gu-liè-re-ment.
Une activité sportive dès 2 ans
Ramper, courir, sauter, grimper… Des activités innées chez les tout-petits. Si le square et le tapis de sa chambre (ou du salon !) s’avèrent insuffisants, des séances adaptées, sous forme de « baby-sports », sont maintenant proposées dès 2 ans. Cela favorise un développement harmonieux des muscles de l’enfant, permettant une bonne statique vertébrale, et contribue aussi à l’affirmation de son schéma corporel. À partir de 6 ans, il peut s’initier au sport, qui améliore son équilibre, la coordination et la synchronisation de ses mouvements, aiguise son sens de l’orientation. D’où l’importance de lui laisser la possibilité de s’essayer à différentes disciplines : gymnastique, natation, tennis, athlétisme, football, arts martiaux, boxe, basket, hand, danse, etc. Plus les activités seront diversifiées, mieux votre enfant apprendra à maîtriser des gestes aussi variés que complémentaires.
Estime de soi
Au cours de l’adolescence, le sport aide à accepter et à se réapproprier son corps. C’est primordial pour garder confiance en soi lors de cette période de transformation. Quand on grandit, on ne se sent pas toujours très à l’aise. Or, le sport est un facteur de bien-être et de plaisir. Rien de tel pour se défouler, canaliser son trop-plein d’énergie, lutter contre le stress ou l’anxiété et donc se sentir bien psychologiquement. Se surpasser, progresser, courir plus longtemps, parcourir plus de distance…, cela augmente l’estime de soi. Le sport est un élément primordial pour l’épanouissement.
Respect des autres
Si ses petites ou grandes victoires valorisent l’adolescent, confronter une défaite ou une contre-performance l’oblige à développer sa force mentale. Se fixer des objectifs, s’imposer une certaine rigueur, faire preuve de volonté et de détermination…, autant d’atouts pour se forger un esprit compétitif mais aussi se relever après un échec. Voire pour appréhender les examens plus tard.
Enfin et surtout, quelle que soit la discipline choisie, les règles donnent à l’enfant des repères et lui apprennent le respect des autres. Le sport l’accompagnera bien au-delà des terrains de jeu.
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