En 2050, près d’une personne sur trois aura plus de 60 ans. Si vieillir en bonne santé sera l’objectif principal de ces jeunes seniors, possèderont-ils les clés d’une longévité réussie et heureuse ? De nombreux facteurs entrent en ligne de compte.
En avril dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rappelé que « bientôt et pour la première fois il y aura plus de personnes âgées que d’enfants dans le monde » et lancé un appel pour faire en sorte qu’avec le vieillissement de la population mondiale les personnes arrivent à un âge avancé dans le meilleur état de santé possible ». Son slogan : une bonne santé, pour mieux vieillir. Un vrai défi qui peut pourtant être relevé… à condition d’adopter le plus tôt possible un mode de vie sain et de se surveiller.
Centenaires, de plus en plus nombreux !
On peut s’en réjouir, en occident l’espérance de vie ne cesse d’augmenter et il est loin le temps où les centenaires étaient des exemples de longévité exceptionnelle. Ceci dit, vivre longtemps très vieux mais malade, handicapé, dépendant, dans une maison de retraite ou un institut spécialisé, ce n’est pas une perspective des plus enthousiasmantes… Sur ce point, les résultats d’une récente étude sur les espérances de vie dans les 27 pays de l’Union européenne sont plutôt mitigés.
L’exemple suédois
Les hommes se situent dans le peloton de tête avec une espérance de vie de 78,2 ans et les femmes de 85,3 ans. C’est très bien, mais pour « l’espérance de vie sans incapacité » ou Esvi (à cause de maladies), c’est beaucoup moins bien. Celle-ci n’est que de 61,9 ans pour les hommes, en baisse par rapport à 2008, ce qui les place au 10e rang européen, et c’est encore plus vrai pour les femmes avec 63,5 ans, en chute également. Il est des pays pourtant où l’écart entre l’Esvi et l’espérance de vie est moins marqué, la championne d’Europe en la matière étant la Suède où l’Esvi a augmenté régulièrement entre 2008 et 2010 : + 2,3 ans sans incapacité pour les hommes et + 2 ans pour les femmes. Les hommes peuvent ainsi espérer 90 % de leur vie sans limitations, dans les activités habituelles. Un exemple à suivre !
Comment bien vieillir : adoptez l’attitude santé
Nous ne sommes pas égaux dans la lutte contre le vieillissement. Le capital génétique que nous héritons influe sur les maladies, le vieillissement et la longévité. Des facteurs extérieurs jouent aussi et interagissent même avec les gènes : pollution de l’air et de l’eau, substances chimiques, produits toxiques, stress… Mais nous pouvons essayer de les limiter, par exemple en utilisant des matériaux sans risque. Quant aux autres facteurs, ils dépendent entièrement de nous.
Manger équilibré
À chacun de jouer, en gardant à l’esprit que les besoins nutritionnels évoluent avec l’âge. Au-delà de 60 ans, parfois avant, les systèmes d’assimilation peuvent être émoussés et il est recommandé de mettre l’accent sur certains nutriments : les protéines (pour les muscles surtout), le calcium (pour les os) et certaines vitamines pour les défenses immunitaires et le cerveau. Pas d’excès, les obèses ont plus de maladies et vivent moins longtemps, mais pas de restrictions drastiques non plus. Ne faites pas l’impasse sur des aliments précis comme le beurre qui apporte de la vitamine A. C’est une question d’équilibre. Voici quelques conseils somme toute faciles à suivre.
• Mangez 5 portions de fruits et légumes par jour, ils contiennent des antioxydants naturels puissants (polyphénols et flavonoïdes), et vitamines, minéraux et oligoéléments.
• Limitez charcuteries, viandes grasses, fromages gras, viennoiseries et mettez davantage de poissons à vos menus, surtout les gras (saumon, sardine, maquereau).
• Consommez suffisamment de produits laitiers, bons pour les os.
• Ne bannissez pas les sucres complexes (pain, pâtes, riz), c’est un carburant vital pour le cerveau.
• Pensez à boire pour éliminer rapidement les toxines et faire fonctionner les reins et la vessie. De l’eau plutôt que des sodas et des boissons sucrées ou alcoolisées.
Conseils de pharmacien
Privilégiez les oméga 3, acides gras insaturés, pour leur effet préventif sur les maladies vasculaires et leur effet protecteur sur la mémoire ; les vitamines C et E, antioxydantes, pour prévenir maladies cardiovasculaires et cancers ; les vitamines du groupe B (B1, B6, B9, B12) pour le cerveau.
Un complément alimentaire à base d’oméga 3 (DHA issu de poissons sauvages), de vitamines B6, B9 et B12 pour maintenir un fonctionnement normal du cerveau, et de l’extrait de myrtille, riche en antioxydants.
Un autre complément alimentaire (en dosettes) à base de L-citrulline permet de limiter la fonte musculaire liée au vieillissement.
Activité physique et cérébrale
Si ne pas fumer est un comportement santé essentiel, il est très important de ne pas se laisser aller !
• L’exercice physique entretient les capacités respiratoires, le système cardiovasculaire, aide à prévenir le diabète de type 2, assouplit les articulations, solidifie le squelette, stimule les défenses immunitaires, et il est bon pour le moral et le fonctionnement du cerveau.
• Faire travailler ses neurones retarde le vieillissement cérébral : mots croisés, jeux de cartes, lecture, sorties, promenades, bricolage… Et exercices d’entraînement cérébral sur Internet, mais attention, tous les sites ne se valent pas.
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