Le laboratoire de parasitologie de l’Hôpital Aristide le Dantec a débuté un atelier de formation sur l’identification des familles virales dans le cadre du projet PREDICT, financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID). L’objectif est de renforcer les capacités du système de surveillance des maladies humaines et animales dans les régions à haut risque.
Etablir des plateformes de collaboration pour réduire le risque de transmission, d’amplification et de propagation des maladies d’origine animale, c’est l’objectif de la formation sur l’identification des familles virales. Selon le chef du département de parasitologie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Professeur Daouda Ndiaye, c’est un projet qui s’intéresse à l’émergence des maladies d’origine virale qui, depuis quelques années, sont en train de poser des problèmes en Afrique avec l’événement du virus Ebola apparu en 2014, mais également d’autres pathologies comme le virus Lassa.
« C’est un projet qui est présent dans 35 pays dans le monde et implique à l’échelle du pays plusieurs institutions, notamment l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, le ministère de la Santé, l’ISRA, l’école vétérinaire, entre autres. L’implication de l’ISRA se justifie par le dépistage des pathologies humaines investiguées et évaluées par le ministère et l’Ucad », dit-il.
Et de renchérir : « L’objectif principal est de voir l’ampleur de ces maladies d’origine animale venant du Sénégal et de l’Afrique, et mesurer leur poids par rapport aux infections qui touchent les malades dans les structures sanitaires. Aujourd’hui, la prévalence du paludisme qui était la principale cause de maladie fébrile, a chuté à 2% à l échelle nationale. Il y a 90% de pathologies fébriles liées à d’autres qu’il faudra évaluer car certaines sont connues et disposent de prise en charge, tandis que d’autres sont des virus nouveaux dont certains étaient existants depuis plusieurs années. Au moment où d’autres n’ont pas été encore découverts comme étant des vrius responsables de pathologies humaines ». Il s’agit, pour Professeur Daouda Ndiaye, de mieux s’informer de comment se passe l’infection.
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« Ce projet a été implanté dans des structures où la population est en contact direct avec ces pathologies, notamment à Mbour, au centre de santé de Sindia et à Popenguine où les populations vivent en contact avec les animaux du parc de Sindia, comme à Kédougou avec le parc Niokoloba et le parc de Djouth de Saint Louis. Nous avons pu comprendre qu’avec ce projet, il y’a des virus qui circulent au Sénégal. Il faudra alors disposer de plateau technique adéquat et mettre en place un bon système de prévention et de diagnostic pour que ces virus ne passent plus de l’animal à l’homme», fait-il savoir. Professeur Daouda Ndiaye laisse entendre toutefois que ces formations sont décentralisées dans les régions avec des chercheurs, des médecins, des pharmaciens et des vétérinaires.
source rewmi N.NDIAYE – Santé-Sénégal.com – le guide d’information de santé et prévention
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