La communauté médicale et scientifique s’accorde sur le pouvoir « anti-cancer » d’un certain nombre d’aliments. Quels sont-ils ? Comment les consommer ? Et quels bénéfices sur notre santé ? Voici les 10 aliments anti-cancer à adopter dans notre assiette.
Les choux
Brocolis, choux-fleurs, choux de Bruxelles, choux frisés ou kale… Les choux appartiennent à la famille des crucifères. De nombreuses études scientifiques mettent en lumière les effets anticancéreux d’une consommation régulière de choux: diminution des risques de cancers de la vessie, du poumon, de l’estomac, du côlon, du rectum ou encore de la prostate. En cause : leur teneur en composés phytochimiques anticancéreux, les glucosinolates. Ces substances demeurent toutefois particulièrement solubles dans l’eau. Elles sont également sensibles à la chaleur. Limitez ainsi les cuissons prolongées et veillez à bien mastiquer afin de maximiser la libération de ces molécules actives.
La tomate
Comme tous les fruits et légumes de couleur rouge, la tomate contient du lycopène : un puissant antioxydant de la famille des caroténoïdes. Plusieurs études ont ainsi révélé une moindre prévalence des cancers de la prostate chez les grands consommateurs de tomates et de produits à base de tomates tels que les concentrés ou les coulis. Consommer deux fois par semaine des repas confectionnés à partir de sauce tomate permettrait ainsi de réduire de 30 % les risques de cancer de la prostate ! L’action du lycopène demeure en effet potentialisée par la cuisson associée à des matières grasses.
L’ail et l’oignon
L’ail et l’oignon ont fait l’objet de nombreuses études dévoilant leur rôle dans la prévention des cancers du système digestif (l’estomac, l’œsophage, le côlon), mais aussi de la prostate! Des propriétés anticancéreuses qu’ils doivent principalement à leur teneur en composés soufrés logés dans leurs bulbes. Pour bénéficier de leurs exceptionnelles propriétés nutritionnelles, consommez l’ail et l’oignon de préférence fraîchement écrasés.
Les baies
Les myrtilles, les framboises, les mûres ou les fraises regorgent de polyphénols, tels que l’acide ellagique, les anthocyanidines et les proanthocyanidines. Les scientifiques sont parvenus à mettre en lumière le potentiel anticancéreux de ces polyphénols tout particulièrement s’agissant des cancers du côlon, de l’estomac et de la prostate. Durant la période de récolte saisonnière, consommez-les de préférence fraîches. Hors-saison, optez pour les baies congelées.
La grenade regorge de molécules antioxydantes, principalement localisées dans le jus et la peau du fruit. Son pouvoir antioxydant serait ainsi 3 à 4 fois supérieur à celui du vin ou du thé vert ! De nombreuses études ont mis en lumière les propriétés anti-cancer de la grenade, particulièrement s’agissant des cancers hormonodépendants tels que le sein et la prostate. Leurs conclusions sont unanimes : pour bénéficier au maximum des bienfaits de la grenade, mieux vaut la consommer quotidiennement sous forme de jus, plutôt que sous forme de fruit frais.
Les agrumes
Oranges, citons, pamplemousses, mandarines… Les agrumes sont réputés pour leur exceptionnelle teneur en vitamine C. Ils contiennent également d’autres composés phytochimiques capables d’interférer avec les substances cancérigènes. Plusieurs études ont ainsi mis en évidence les bénéfices des agrumes dans la prévention des cancers de la bouche, de l’œsophage et de l’estomac. Consommez les agrumes de préférence sous forme de fruits entiers.
Le soja
Graines de soja, farine de soja, miso, tofu… Le soja et ses produits dérivés contiennent des polyphénols, appelés isoflavones. Leur particularité ? Ils miment l’effet des œstrogènes ! De nombreux travaux scientifiques ont ainsi révélé qu’une consommation élevée de soja (à raison de 50 g par jour) permettrait de réduire les risques de cancers du sein, et plus largement l’incidence des cancers hormonodépendants.
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Le curcuma
La curcumine est le composé principal du curcuma. Elle est responsable de la couleur si unique de cette épice mais également de ses propriétés antioxydantes et anticancéreuses. Selon la communauté médicale et scientifique, la curcumine serait bénéfique à la fois dans la prévention et dans le traitement de divers cancers tels que ceux du côlon, de l’estomac, de l’intestin, du foie, du sein, de l’ovaire et même de la peau. Pour améliorer la biodisponibilité de la curcumine, consommez le curcuma en synergie avec du poivre ou du gingembre.
Le thé vert
Le thé vert renferme dans ses feuilles des polyphénols appelés les catéchines. Des molécules aux propriétés antifongiques, antibactériennes mais aussi anticancéreuses. Des études ont notamment mis en lumière ses bénéfices dans la prévention des cancers de la bouche, du côlon et de la prostate. Pour bénéficier au maximum de ses polyphénols, laissez infuser votre thé vert 8 à 10 minutes puis consommez-le fraîchement infusé.
L’huile d’olive
Elle est la star du régime méditerranéen. L’huile d’olive contient une molécule aux propriétés anti-inflammatoires appelée « l’oléocanthal » et qui a fait ses preuves dans la prévention des maladies cardiovasculaires. Cette molécule, par son mécanisme d’action au sein de notre organisme, posséderait également de précieuses vertus anticancéreuses. Privilégiez au maximum des huiles d’olive vierges (ou extra-vierges) extraites à froid.
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Sources :
- More Americans Are Eating “5 A Day” but Intakes of Dark Green and Cruciferous Vegetables Remain Low ; The Journal of Nutrition, Volume 130, Issue 12, 1 December 2000
- Ann Oncol. 2013 Apr;24(4):1079-87. Epub 2012 Dec 4. Cruciferous vegetables intake and the risk of colorectal cancer: a meta-analysis of observational studies.
- Int J Cancer. 2011 Dec 1;129(11):2681-93. Epub 2011 Aug 24. Vegetables and fruits consumption and risk of esophageal and gastric cancer subtypes in the Netherlands Cohort Study