Relativement peu fréquent, le cancer de l’ovaire se situe au 4e rang des cancers gynécologiques. Souvent, il est découvert tardivement car il se développe lentement et sans symptôme spécifique. C’est alors qu’il peut être de mauvais pronostic, d’où la nécessité d’une surveillance gynécologique régulière.
Un seul ovaire peut être touché, ou les deux. Dans 80% des cas, les tumeurs de l’ovaire se développent à partir des cellules situées à la surface des ovaires (cancers épithéliaux). Dans la plupart des autres cancers, les tumeurs sont issues des cellules germinales (qui se développent à partir des cellules produisant les ovules).
Quels sont les symptômes du cancer de l’ovaire ?
Le diagnostic précoce du cancer de l’ovaire est difficile car les symptômes sont peu spécifiques. C’est ainsi qu’il est souvent détecté tardivement, lorsqu’il s’étend aux organes voisins (trompes, utérus) voire à d’autres tissus (abdomen, foie, intestin).
Parmi les signes les plus souvent observés, citons un gonflement ou une tension de l’abdomen, une sensation de poids sur le ventre, des douleurs pelviennes et lombaires, des besoins impérieux d’uriner, des troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhées, constipation, ballonnements…), des variations de poids, des troubles gynécologiques (troubles des règles, rapports sexuels douloureux), fatigue…
Les facteurs de risque d’un cancer de l’ovaire
Les causes restent inconnues. Cependant, de nombreux facteurs de risque ont été identifiés.
L’âge : plus de 50 ans. Il survient donc le plus souvent après la ménopause.
Les antécédents familiaux de cancer de l’ovaire, mais aussi de cancer de l’utérus, du sein et du côlon.
La prédisposition génétique : 5 à 10% des cas sont familiaux, avec notamment la présence du gène BRCA1, qui est également associé au cancer du sein.
Les facteurs hormonaux : le traitement hormonal substitutif de la ménopause augmente légèrement le risque de cancer de l’ovaire. Les contraceptifs oraux réduisent inversement le risque de cancer de l’ovaire. Des règles précoces, une ménopause tardive, ne pas avoir eu d’enfant ou un premier enfant à un âge tardif, font également partie des facteurs de risques hormonaux.
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Le diagnostic et le traitement
Le cancer de l’ovaire est diagnostiqué par le toucher vaginal, complété par une échographie abdomino-pelvienne, montrant la présence d’une masse dans le petit bassin, des lésions diffuses, un épanchement liquide dans l’abdomen.
Si les résultats sont peu suspects, on peut proposer une simple surveillance car il peut s’agir d’un kyste ovarien bénin. Sinon, le diagnostic est confirmé par une biopsie. A noter que le dosage sanguin du marqueur tumoral, le CA125, peut également aider au diagnostic. Il n’indique pas obligatoirement l’existence d’un cancer, mais s’associe aux autres indices.
Le traitement repose sur une chirurgie la plus complète possible. Ainsi, selon l’étendue du cancer, on pratique l’ablation d’un ou des deux ovaires, des trompes de Fallope et aussi parfois de l’utérus. Une chimiothérapie est souvent associée afin de réduire le risque de récidive.
C’est le stade auquel le cancer est diagnostiqué qui détermine le pronostic. Plus il est pris en charge précocement, plus le traitement sera efficace et le pronostic bon. Il est donc recommandé de se faire régulièrement surveiller et même face à des symptômes peu spécifiques, de ne pas hésiter à consulter.
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Source : Manuel Merck, Larousse et Encyclopédie pratique de la nouvelle médecine, Editions Robert Laffont
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