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IST : Comment soigner la gonorrhée ?

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Selon l’Organisation mondiale de la santé, les infections résistantes aux médicaments causent 700 000 décès par an à travers le globe. C’est le cas de la gonorrhée, une infection sexuellement transmissible courante qui touche les organes génitaux, le rectum et la gorge.

Qu’est-ce que la gonorrhée ?
La gonococcie ou blennorragie, également appelée chaude pisse, est causée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae. Elle survient après un rapport sexuel non protégé, que la pénétration soit vaginale, anale ou orale. En parallèle, les souches bactériennes ont la particularité d’acquérir rapidement divers mécanismes de résistance aux médicaments utilisés jusqu’à présent. Si une antibiorésistance est constatée, c’est sans aucun doute à cause d’un usage inapproprié ou abusif du traitement actuel.

Quels sont les symptômes ?
Chez l’homme, la gonorrhée se manifeste généralement par une inflammation de l’urètre, qui provoque d’intenses brûlures à la miction ainsi qu’un écoulement purulent par la verge. Il est rare que l’infection demeure asymptomatique, contrairement à la femme qui est alors plus susceptible de la transmettre. Sinon, il s’agit d’une discrète inflammation du col utérin, de la vulve ou du vagin, accompagnée de quelques pertes jaunâtres. Selon les pratiques sexuelles, les douleurs peuvent aussi toucher l’anus ou la gorge. Un nourrisson peut être infecté par sa mère lors de l’accouchement. Alors, la blennorragie se localise au niveau des yeux et peut causer une conjonctivite. Elle peut aussi être généralisée, pour entraîner une septicémie, autrement dit une infection du sang.

Comment se diagnostique la gonorrhée ?
Il est nécessaire de prendre rendez-vous auprès de son médecin traitant. Celui-ci délivre une ordonnance pour effectuer un prélèvement vaginal ou des organes infectés. Il s’agit simplement de passer un coton-tige sur les zones apparemment touchées.

Pour les hommes, le diagnostic se réalise à partir du premier jet d’urine. L’échantillon est transmis dans un laboratoire d’analyse médical, qui donne les résultats au bout de 24 à 48 heures. S’ils sont positifs, le médecin recommande de procéder à un dépistage des autres infections sexuellement transmissibles. Le patient est également convié à informer ses partenaires sexuels récents pour qu’ils fassent un test de dépistage. Si besoin, ils recevront un traitement dans les plus brefs délais.

Comment soigner la gonorrhée ?
Il est important de se faire traiter dès l’apparition des premiers symptômes, afin d’éviter les complications comme des douleurs chroniques dans le bas du ventre, l’infertilité, une infection aux testicules ou encore une grossesse ectopique, c’est-à-dire dans les trompes utérines.

La prise d’antibiotiques
Le traitement consiste en la prescription d’antibiotiques. Habituellement, il s’agit d’administrer une dose unique de céphalosporine : soit une injection intramusculaire de ceftriaxone à 500 mg, soit un comprimé de céfixime à avaler. Ce traitement minute permet de rompre rapidement la chaîne de contagiosité. Chez les femmes enceintes ayant déjà eu une infection sexuellement transmissible ou à risque, le nouveau-né reçoit à titre de prévention des gouttes de rifamycine dans les yeux immédiatement après l’accouchement.

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Un changement dans la prise en charge thérapeutique
Face à la multiplication des souches de gonocoques résistantes aux antibiotiques, le médecin prescrit au préalable un antibiogramme afin de rechercher celui qui sera le plus efficace. Force est de constater que ce sont surtout les pénicillines et les tétracyclines qui ne produisent plus l’effet escompté. Néanmoins, la sensibilité à la ceftriaxone, à la spectinomycine ainsi qu’à la ciprofloxacine est établie.

Un traitement spécifique
En cas d’infection pharyngée ou anale, le traitement peut être prolongé pendant cinq jours. Si de la fièvre apparaît, l’hospitalisation est préconisée afin de mettre en place une antibiothérapie par perfusion durant plusieurs jours.

Un traitement supplémentaire pour éradiquer d’autres IST potentielles
Étant donné que le gonocoque est souvent associé à d’autres infections sexuellement transmissibles telles que les chlamydias, le médecin prescrit systématiquement un autre antibiotique. Cela peut être, par exemple, une monodose d’azithromycine à 1 g. Dans tous les cas, une visite de contrôle doit être faite une semaine après le traitement de la gonorrhée, pour s’assurer de la guérison complète.

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Pour conclure…

Si les symptômes persistent, il est nécessaire de consulter le médecin au bout de trois jours. N’attendez pas la consultation de suivi, qui est automatiquement organisée sept jours après la prise d’antibiotiques ! Pendant ce temps, les rapports sexuels restent exclus, pour éviter tout risque de propagation de la bactérie.

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