Selon le directeur de la lutte contre la maladie au ministère de la Santé, Dr Babacar Guèye, le Sénégal est confronté à un double fardeau.
Les maladies non transmissibles constituent un fardeau pour les Etats surtout les pays en voie de développement comme le Sénégal. Pour faire face à ce fléau, le Sénégal a dernièrement mis en place un comité multisectoriel qui s’est réuni pour dérouler sa feuille de route pour lutter contre ces maladies.
Les Maladies Non Transmissibles (Mnt) font des ravages dans le monde et particulièrement au Sénégal. La dernière enquête Steps montre une prévalence assez élevée de l’hypertension artérielle avec (29,08%) et du diabète (3,4%). Selon le directeur de la lutte contre la maladie au ministère de la Santé, Dr Babacar Guèye, le Sénégal est confronté à un double fardeau. «Beaucoup d’efforts ont été faits pour maitriser les maladies infectieuses notamment la tuberculose, l’infection à Vih mais on fait face aussi à la propension des maladies non transmissibles parmi lesquels le cancer, le diabète, les infections respiratoires chroniques, les maladies cardiovasculaires mais aussi la maladie rénale chronique et certaines maladies génétiques», dit-il.
«PLUS DE 50% DES DECES DU COVID-19 SONT LIES A DES COMORBIDITES»
La particularité de ces maladies, explique-t-il, c’est qu’elles ont en commun des facteurs de risques que sont la mauvaise alimentation, la sédentarité, l’usage nocif d’alcool, le tabagisme et la pollution atmosphérique. Il ajoute que le secteur de la santé ne peut pas agir seul. «Et il est important, dans le cadre de la multisectorialité, de faire intervenir l’ensemble des secteurs qui sont concernés pour lutter contre ces facteurs de risque. Il y a le ministère des Sports, de l’Agriculture. Ce qui relève du ministère de la Santé, c’est juste 30% mais les 70% restant relève d’autres départements ministériels, c’est pourquoi nous sommes réunis pour valider une feuille de route afin d’arriver à la maitrise de ces maladies non transmissibles, à la réduction de l’incidence de ces maladies.
La feuille de route identifiera par rapport à chaque secteur quelle sera sa contribution pour maitriser les facteurs de risques des maladies non transmissibles». Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, souligne Dr Babacar Guèye, ’une chose est d’assurer la pandémie et une autre de continuer les soins de service. «En 2017, une enquête avait montré que 41% des décès était due aux maladies non transmissibles, mais avec la Covid nous voyons que les cas de décès qui surviennent sont étroitement liés aux comorbidités, plus de 50% des décès sont liés à des comorbidités», affirme-t-il.
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Pour lui, le Sénégal doit faire face à certains des défis. «Le défi majeur reste la prévention et surtout l’éducation par rapport aux comportements sains dès le bas âge. Car, ce sont des maladies à soins couteux et nous sommes dans des pays en voie de développement».
Par Mame Diarra DIENG
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