COVID-19 : une vitesse de propagation du Sars-Cov 2 trop rapide

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La vitesse de propagation du Sars-Cov 2 est trop rapide. Au cours des cinq derniers jours, 782 cas positifs ont été répertoriés dont les 455 sont issus de la transmission communautaire.

Le Sénégal est définitivement dans la zone rouge avec le coronavirus qui a étendu ses tentacules un peu partout dans le pays avec un rythme de propagation très élevé. Tous les indicateurs sont au rouge. De manière générale, le nombre de cas a augmenté, de même que les cas issus de la transmission communautaire, les cas graves et les décès.

En 5 jours, 15 décès ont été déclarés. Une situation alarmante qui pousse Dr Dossolo Sanogo, médecin au Centre de Traitement des Epidémies (Cte) du hangar de Yoff, à pointer un doigt accusateur sur l’Etat et les populations. «Depuis quelques temps, nous notons une augmentation des cas de contamination et plus particulièrement des cas communautaires. Cela était prévisible, car l’implosion des cas survient toujours après des mouvements de foule. Que cela soit l’Etat ou la population, tout le monde savait qu’après la Tabaski, il y aurait une explosion de cas. Tout le monde savait ce qu’il fallait faire, mais personne ne l’a fait, donc les responsabilités sont partagées», clame-t-il.

sante-senegal.comDe l’avis de Dr Dossolo, les autorités étatiques n’ont pas su évaluer correctement le danger et appliquer des mesures rigoureuses en veille de fête. «Déjà que leur gestion de la pandémie est chaotique et leur communication obsolète. Actuellement, on ne parle plus de cas contacts ou communautaires, mais plutôt d’infectés», dit-il avant de se demander : «Est-ce que les cas contacts qu’on cite tous les jours sont bien suivis ? Et par quel service ? Ils ont tellement politisé la pandémie qu’ils n’ont plus de crédibilité aux yeux de la population».

Incriminant également les populations, il considère que celles-ci savaient comment se comporter en veille de fête, mais elles ont rechigné à respecter les mesures barrières. «Aujourd’hui que le coup est déjà passé, il faut s’asseoir autour d’une table avec un Comité scientifique bien choisi afin de bien réorienter la riposte et rendre la communication sanitaire performante», propose-t-il avant d’alerter qu’avec l’arrivée du Magal et du Gamou, le Sénégal risque de passer au confinement général.

LA BARRE DES 4000 PATIENTS SOUS TRAITEMENT ET DES 250 DECES ATTEINTE
Depuis jeudi dernier, le Sénégal compte 4000 patients sous traitement dans ses différents Cte. Pour ne rien arranger à la situation, 253 cas de décès sont désormais répertoriés dans notre pays. Durant le week-end, le ministère de la Santé a annoncé que sur 3203 tests réalisés, 290 sont revenus positifs dont 134 cas contacts, 154 cas issus de la transmission communautaire et 02 cas importés d’Aibd. Cependant, 62 patients ont été déclarés guéris. Et il y a lieu de noter que le taux de guérison de ces derniers jours reste faible. Au cours des dernières 48 heures, 4 cas de décès ont été recensés. Le Sénégal compte 12162 cas positifs dont 7677 guéris, 253 décès et donc 4231 sous traitement.

Par Mame Diarra DIENG 

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