Cancer du poumon : l’impact de la cigarette électronique

Cancer du poumon - l'impact de la cigarette électronique

Le cancer des poumons est connu pour être le cancer du fumeur, ses symptômes étant caractéristiques d’une consommation de substances nocives présentes dans le tabac. Mais qu’en est-il de la cigarette électronique ? Est-elle, elle aussi, responsable de certains cancers des poumons ?

Tabac et cancers des poumons
Une très large majorité des cancers des poumons est due à la consommation de tabac. En effet, plus de 80 % des cancers pulmonaires surviennent chez des fumeurs. Cela s’explique par les nombreux composés cancérigènes présents dans la fumée du tabac. Une bonne partie d’entre eux est classée dans le Groupe 1 du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), c’est-à-dire que leur pouvoir cancérogène ne fait aucun doute. C’est par exemple le cas du benzène, du chlorure de vinyle ou encore du cadmium et du chrome.

Conséquences de la cigarette électronique
L’utilisation de la cigarette électronique est de plus en plus répandue car de nombreux fumeurs se tournent vers le vapotage pour limiter leur consommation de tabac. Pourtant, l’e-cigarette favorise elle aussi des mutations ADN au sein des cellules pulmonaires mais aussi cardiaques (cœur) et vésicales (vessie). Ainsi, même si les cigarettes électroniques contiennent moins de cancérigènes que le tabac classique, le vapotage reste à l’origine de certains cancers des poumons et de la vessie, ainsi que de certaines pathologies cardiovasculaires. Il faut toutefois rester prudent quant à ces conclusions. En effet, les études qui ont été menées ont porté sur des cellules animales et elles ne sont pas exemptes de biais analytiques.

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E-cigarette (cigarette électronique)
Les cigarettes électroniques font désormais partie intégrante de notre quotidien. On en croise dans les cafés, en soirée, dans les transports…si l’effet « nouveauté » est passé, leur succès ne décroît pas. Mais les spécialistes rappellent régulièrement que les effets à long terme de ce produit n’ont pas encore été certifiés.

Lors de la dernière réunion de l’American Thoracic Society qui a lieu du 18 au 20 mai 2015 à Denver, aux Etats-Unis, les chercheurs ont présenté les résultats de leurs derniers travaux à ce sujet. Le site du magazine Time rapporte les quatre études les plus marquantes.

La e-cigarette inhibe la toux
Dit comme ça, on pourrait penser que cette conséquence est plutôt bénéfique, mais ce n’est pas le cas. La toux nous empêche d’étouffer et aide à éliminer d’éventuels agents infectieux présents dans nos poumons.

Le chercheur Peter Dicpinigaitis a demandé à trente volontaires de vapoter trente fois en une quinzaine de minutes. Juste après, ils se sont révélés moins sensibles à une composante du piment qui induit généralement des quintes de toux. Et cet effet, d’après l’auteur de l’étude, pourrait se prolonger tout au long de la journée chez les fumeurs fréquents.

La température de la e-cigarette affecte aussi la santé
La vapeur de la cigarette électronique n’est pas la seule à avoir des répercussions sur nos poumons. Le professeur Daniel Sullivan, de l’université d’Alabama, a découvert un lien entre la température du mécanisme de ces cigarettes et la production de certains composés chimiques toxiques. Puisqu’il n’y existe pas de normes précises pour la fabrication des e-cigarettes, le chercheur s’inquiète d’un manque de cohérence qui complique l’évaluation uniforme de leurs effets sur la santé.

Des parfums plus toxiques que d’autres
Une équipe de l’université de Caroline du Nord a testé les effets de différents liquides aromatisés conçus pour les e-cigarettes. Ils ont conclu que les arômes « bonbons à la cannelle« , « pudding à la banane » et « tabac mentholé » sont parmi les plus mauvais pour les poumons.

La e-cigarette pas si efficace que ça
Une étude menée par des chercheurs de l’université canadienne de Toronto apporterait une preuve ultérieure que la cigarette électronique n’est pas un moyen de sevrage du tabac particulièrement efficace. Selon les scientifiques, vapoter augmente les chances d’abandonner la cigarette pendant le premier mois. Puis son effet se dissipe entre trois et six mois plus tard.
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