Cancer du col de l’utérus: Mesures préventives de base

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Le col de l’utérus est la partie basse et étroite de l’utérus. Un cancer du col de l’utérus est une maladie qui se développe sur la muqueuse du col de l’utérus, autrement dit sur le tissu qui le recouvre. Plus précisément, elle prend naissance dans la première couche de la muqueuse qui porte le nom d’épithélium.

Le cancer du col de l’utérus est la 12e cause de cancer chez la femme. La cause principale du cancer du col de l’utérus est une infection persistante par un virus qui se transmet par voie sexuelle le papillomavirus humain ou HPV (human papillomavirus).
Lorsque ce virus s’installe durablement au niveau du col de l’utérus, il peut provoquer des modifications de l’épithélium, on parle de lésions précancéreuses. Dans de rares cas, il arrive que ces lésions évoluent vers un cancer. Cette évolution est lente puisqu’un cancer apparaît généralement 10 à 15 ans après l’infection persistante par le virus.

Pourquoi prévenir ?
Le cancer du col est une maladie grave. Lorsqu’il est découvert et traité précocement, la probabilité de guérison est nettement meilleure. Toutes les femmes devraient donc subir régulièrement un test de dépistage.

Papillomavirus de type 16Peut-on prévenir ?
On estime que 75 % de la population sera infectée à un moment ou un autre de leur vie par le virus du papillome humain (VPH). Jusqu’à l’introduction du vaccin, la seule façon de se prémunir de manière certaine contre les souches de VPH à l’origine du cancer du col de l’utérus était l’abstinence sexuelle complète.

Mesures de dépistage
Test de Pap. Avant de devenir cancéreuses, les cellules changent d’apparence. Cet état précancéreux est appelé dysplasie du col de l’utérus. Se soumettre régulièrement à un test de Pap permet de déceler les cellules précancéreuses. Le médecin pourra alors surveiller leur évolution. Si nécessaire, il pourra administrer un traitement pour éviter l’apparition d’un cancer.

Si le stade cancéreux est déjà survenu au moment du test de Pap, la détection précoce augmentera les chances de survie. Elle pourrait aussi diminuer le temps de traitement et la période de convalescence.

Selon une étude menée au Manitoba en 2009, les femmes qui ne se soumettent pas régulièrement à un test de Pap courent presque 3 fois plus de risque de développer un cancer invasif du col utérin que celles qui se soumettent à cet examen.

Le test de Pap est simple et indolore. Des cellules du col de l’utérus sont prélevées par frottement, à l’aide d’une petite brosse. Elles sont ensuite examinées sous le microscope.

On recommande aux jeunes femmes de se soumettre à un test de Pap peu de temps après leurs premières relations sexuelles et pas plus tard qu’à l’âge de 21 ans. Selon les résultats, le test est repris à un intervalle de 1 an à 3 ans, même si l’on a arrêté d’avoir des relations sexuelles. En effet, le virus VPH peut survivre des années sur le col de l’utérus avant de mener à la formation de cellules cancéreuses. Au Canada, on recommande aux femmes de se soumettre au test de Pap jusqu’à l’âge de 69 ans.

Mesures préventives de base
Préservatif. Le port du préservatif réduit les risques de transmission du VPH, mais il n’offre qu’une protection partielle, puisqu’il ne couvre pas toute la région génitale.

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Vaccination. Depuis 2006, 2 vaccins contre les souches de VPH à l’origine des cancers du col de l’utérus ont été mis en marché : le Gardasil® et le Cervarix®. Le vaccin protège contre les 4 types de VPH les plus courants qui, ensemble, causent 70 % de tous les cancers du col de l’utérus. Il réduit également le risque d’être atteint de condylomes.

Bien que le vaccin protège contre de futures infections à VPH, il n’a aucun effet sur les infections à VPH qui ont déjà été contractées. Ainsi, le vaccin est surtout indiqué chez les jeunes filles qui n’ont pas encore amorcé leur vie sexuelle et qui n’ont donc pas encore été exposées au virus.

La vaccination est administrée en 3 doses, sur une période de 6 mois. Puisque la vaccination n’est pas efficace à 100 %, elle n’exempte aucunement les femmes de se soumettre au test de Pap. Le vaccin doit être considéré comme un complément aux autres mesures préventives et non comme un substitut.

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                                                                                      Références

Source: Dominique Forget, Journaliste scientifique
Bibliographie
Association médicale canadienne (Ed). Grand public, Maladies – Cancer du col de l’utérus, Amc.ca. [Consulté le 25 septembre 2009]. www.cma.ca
InteliHealth (Ed). Diseases and Conditions – Cervical Cancer, Aetna Intelihealth. [Consulté le 25 septembre 2009]. www.intelihealth.com
Mayo Foundation for Medical Education and Research (Ed). Diseases & Conditions – Cervical Cancer, MayoClinic.com. [Consulté le 25 septembre 2009]. www.mayoclinic.com
National Cancer Institute. Cancer Topics – What You Need To Know About Cancer of the Cervix. Cancer.gov. [Consulté le 25 septembre 2009]. www.cancer.gov
Société canadienne du cancer. À propos du cancer. Cancer du col de l’utérus. Cancer.ca. [Consulté le 25 septembre 2009]. www.cancer.ca

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